Vacances au Ski

Ski

Je veux mes vacances au ski. C’est presque devenu une obsession.

3 mois que je bosse comme une dingue et que j’attends mes vacances préférées de l’année. Pourtant je ne suis pas une fan absolue de ski. Révolues les années où je sautais direct du train de nuit à la queue des forfaits et location de ski. Où je me levais aux aurores pour être la première au tire fesses.

La durée du voyage m’angoisse, en particulier, la dernière partie du voyage où je me bourre de Nux Vomica pour ne pas vomir à chaque virage. Sans parler de la question du vertige, parce que ce serait vraiment trop long. Mais malgré tout ça, j’ai tellement hâte. Hâte de la nuit, hâte du silence, hâte des montagnes et de tout ce blanc.

J’ai hâte de me balader en grosses chaussettes ou juste en collants. De crever de chaud dans ma combinaison en attendant que tout le monde soit prêt. D’avoir envie de faire pipi, tout juste sortie de la benne. J’ai hâte d’être crevée, soûlée, presque ivre de grand air et de quand même trouver le courage de ressortir pour faire du patin, manger une fondue chez mon oncle ou danser toute la nuit. J’ai hâte de tout là bas et même de ce que je n’aime pas. C’est assez rare, non? Ça me fait le même effet qu’après un mois de vacances loin de la ville. Quand en regardant un matelas décoloré par le soleil, je me dis qu’il est temps de retrouver les 50 nuances de gris des trottoirs.

Je veux du blanc optique, éblouissant, partout tout autour de moi. Et du bois dedans et des nœuds sur le bois et du feu dans la cheminée. Je veux ces couleurs 70’s du ski , blanc, marron, orange. J’ai même hâte du orange de la moquette des couloirs…

Le rouge des moniteurs aussi. Comme si les années qui passent n’avaient pas réussi à monter jusqu’aux montagnes.

Et je veux aussi ses odeurs. Celle puante de pieds mouillés et de transpiration des parties communes. Avec même une certaine tolérance pour celle du petit pet dans la combi.. Pardon pour ce passage. Mais c’est que les odeurs se transforment selon notre environnement. Et particulièrement les odeurs corporelles. Ça n’a rien à voir avec l’alimentation. Je n’ai pas attendu d’être au ski pour me nourrir exclusivement de fromage. C’est l’environnement. Et le climat.

La peau dans le froid, les lèvres gercées, les cheveux dans la neige, le pet donc … Ça ne sent pas pareil. Ça sent plus rassurant.

Hier, j’ai passé une heure et demie à regarder mes vieux albums photos de ski. Je me suis dit qu’il était vraiment temps que je le fasse ce break. Qu’il fallait absolument que le temps passe plus vite. Parce que là bas, dans les montagnes, il passera enfin tout doucement.

On dit souvent que quand le temps passe vite, c’est bon signe. Mais quand ça passe très lentement aussi, parfois. Aussi longtemps qu’un flocon met de temps à se poser sur ta crêpe Nutella à 10 balles. Tout doucement, en traînant à droite, à gauche, en se balançant tranquillement…

Comme si tout était à l’arrêt. Comme si tout allait au ralenti. Moi, qui marche dans la poudreuse au 3ème jour, quand les courbatures me donnent la démarche de Nono (tu sais le petit robot). Comme si j’étais dans un cocon, dans une bulle. Une boule à neige que je ne laisserais personne secouer avant la fin de mon séjour.

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