Vendredi 13 et Coronavirus

Coronavirus

Vendredi 13 et Coronavirus – Jour de Chance.

La dernière fois ici, c’était un vendredi de fin février. J’attendais de me divertir devant la cérémonie des Césars. Après, j’ai plus eu envie d’écrire. Les féministes avaient perdu la raison et moi avec.

Des semaines durant elles ont censuré notre culture, insulté la police, fantasmé le patriarcat, dégradé la langue française, se sont assises sur la présomption d’innocence … Bref, ont cassé l’ambiance.

Du coup, j’ai préféré vous faire rire avec des stories de ma vie, ou comment skier en peignoir pour mettre  tout le monde de bonne humeur … loin d’un Vendredi 13 et Coronavirus et autres tracasseries.

Manquait plus que le Coronavirus – Voilà.

Hier, 20 h, nous étions 25 millions suspendus aux lèvres de notre président. Un record historique. Un peu de raison dans l’alarmisme ambiant. Mon fils m’a texté illico de pension pour savoir si j’avais fait des réserves de papier toilette et de Nutella. Combien de temps c’est à peu près, «jusqu’à nouvel ordre». Et si il pouvait rester les 15 jours chez moi, parce que chez son père, les petits sont toujours la morve au nez.

Non, Gaspard, je n’ai pas acheté de masque pour que tu fasses des selfies instagramables ou des danses Tik Tok pour participer à ce délire collectif désolant. Je n’ai pas dévalisé Monoprix. Ça me gêne beaucoup de faire des provisions comme si nous attendions un bombardement ou la guerre. J’ai acheté quelques carottes parce que mon club de sport à 2000 euros l’année va pas tarder à fermer et j’ai mis ma robe de gala, vu que je ne risque plus de la porter au Met ou au bal, tout rassemblement de plus de 100 personnes étant interdit.

Enfin, tu as raison, Macron n’a pas répondu à la question que nous nous posons tous depuis le début de cette histoire: la chauve souris était-elle bonne? Personnellement,  j’ai goûté de la Roussette en Nouvelle Calédonie et comme les griffes de poulet, j’ai été déçue par ce mets très sur-côté par les chinois. Un peu un goût de gibier, du lièvre sauvage, rien de très raffiné. Pas de quoi déclencher une crise majeure.

Notre Vie en quarantaine ( après le Vendredi 13 et Coronavirus)

Donc nous voilà tous avec mari, femme et enfants ou soudainement encore plus seuls et isolés à devoir se supporter pendant une quinzaine de congés forcés ou mourir du chagrin de la solitude. Pour info, j’ai demandé à mon ado d’utiliser ce temps judicieusement, non comme du temps perdu, mais comme du temps pour lire, penser, vivre à son rythme. Pas d’internet, pas de téléphone. Une invitation à la réflexion.

Non, je rigole, je ne suis pas un monstre.

Mais bon lire La Peste, comme il a aimé L’étranger. Ou Les Fiancés de Manzoni, un texte du XIX ème siècle sur les ravages de la peste de 1630. Une lecture éclairante de modernité qu’il pourrait découvrir en ces temps confus.

Les Fiancés d’Alessandro Manzoni

Dans ces pages, il y a tout, la certitude de la dangerosité des étrangers, l’affrontement violent entre les autorités, la recherche désespérée du soi disant patient zéro, le mépris envers les experts, la chasse aux untori (ceux accusés de répandre la maladie), les rumeurs incontrôlables, les remèdes absurdes, la razzia sur les biens de première nécessité, l’urgence sanitaire.

Je sais qu’il ne lira pas ces textes et que peu de gens le feront. C’est bien dommage, car on reconnaît dans la société d’aujourd’hui les peurs et les réflexes de nos ancêtres du XVII ème siècle. Remplacer simplement « la peste » par « Covid 19 » et « allemands » par « chinois » pour que cela ressemble à un texte écrit hier.

L’Union Sacrée

Cette épidémie dit beaucoup de notre société ultra connectée, tout à coup plongée dans une crise mondiale à cause d’un virus qui ressemble à quelque chose du moyen âge. Comme si cela nous faisait revenir à quelque chose d’ancestral. Comme si un grain de sable venait enrayer le mécanisme de la modernité.

Cela nous montre, s’il était besoin de le rappeler, que nous ne sommes pas tout puissants et invincibles comme on pensait l’être.

Le recours à la culture, la réflexion sur nous même ne me paraît pas une mauvaise idée car si elles ne donnent pas de réponses, elles tirent vers le haut.

Quelques pistes dans les Unes en kiosques aujourd’hui « Le Monde Craque », « Faire Bloc », « Le Crac du Siècle », « L’Union Sacrée », « On arrête tout? ». Et quoi? On recommence tout pareil ?

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